DOSSIER SPECIAL TURQUIE

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Extraits : La Turquie, la Méditerranée et l'Europe

La géopolitique a bon dos, large dos. 
Le terme est à la mode, même chez les littéraires, et les pisseurs d'encrier en usent et abusent. Il me semble indispensable de préciser d'emblée ce qu'est pour moi la géopolitique, à quoi elle est utile, pourquoi elle est indispensable. Dans la mesure où elle prétend être une science, son usage doit être universellement indifférent et commun. La chimie, la physique, la mécanique, la biologie - et cent autres sciences- sont rigoureusement universelles et partagées par tous. Il n'existe pas de mécanique japonaise, de physique anglaise, de médecine allemande. Toutes les sciences sont crées et développées par l'élite de l'espèce humaine de Tokyo à Madrid, de Frankfort à San Francisco, de Moscou à Londres. 
Créées par tous, utilisées par tous. La science est fondamentalement cosmopolite ; c'est ce qui fait sa grandeur. Il faut pénétrer dans le monde des superstitions - j'entends des religions - ou dans celui des phantasmes idéologiques (gauchisme, humanitarisme, racisme, fascisme, démocratisme), pour retrouver l'espèce humaine divisée, morcelée par des faux problèmes, agitée par de grotesques controverses. 
La géopolitique-science est une chose, la géopolitique argument pseudo-rationnel de rêves nationalistes est tout autre chose. HAUSHOFER n'est pas à mes yeux un scientifique de la géopolitique. Il a utilisé cette étiquette pour masquer, assez faiblement, son pangermanisme rentré. On découvre chez HAUSHOFER des propos inacceptables sous la plume d'un homme qu'on présente parfois comme un scientifique. Chez HAUSHOFER le mépris des latins et des slaves ne se dissimule guère. Il évoque des "peuples auxiliaires" ; il ignore la Méditerranée (il n'est pas le seul). Il croit à une sorte de prédestination historique germanique. 
La chose principale qu'il faut tout de même mettre à son actif réside dans son argument d'une continuité géopolitique allant d'Ostende à Vladivostok. Jamais, au grand jamais, HAUSHOFER n'a voulu, n'a conseillé l'agression allemande - de 1941 - contre l'URSS, bien au contraire. Ernst NIEKISCH, de son côté, évoquera un "Grand Espace Vladivostok-Flessingue" où la Méditerranée est absente, où l'Angleterre est exclue. 
NIEKISCH est un terrien, il ne perçoit pas la source de puissance que sont les océans et les mers. Il scotomise l'Angleterre, il refuse de la voir (…)

LE RACISME CONTRE LA CONSTRUCTION DE L'EUROPE 

J'en reviens au titre du présent article : la Turquie... 
Il est évident que la construction de l'Empire euro-soviétique doit se faire dans un cadre politique pur et que cette construction exige impérativement l'éradication impitoyable d'un quelconque racisme anti-turc, anti-arabe. 
C'est l'anti-racisme POUR RAISON D'ETAT. 
Dans la construction grande-européenne, celle de l'Empire euro-soviétique, le racisme constitue une atteinte à la Sûreté de l'Etat. 
Pour Luc MICHEL, tout comme pour moi, la géopolitique est le départ du raisonnement logique de la construction d'un Etat-Nation et pas un simple argument de rhétorique pédante. Nous sommes anti-racistes pour des raisons de lucidité politique et non pas publicitaire comme chez les exhibitionnistes pathologiques de la LICRA et autres furieux. 
Il me faut tout de même ajouter quelques mots aux problèmes des religions. A moyen terme, les religions devront être totalement extirpées dans une société politique moderne. 
Elles sont aussi nocives que le racisme ou le petit-nationalisme. 
LUTHER nous a valu la division de l'Europe et un siècle de guerres civiles atroces. Les cinglés religieux juifs en Palestine et les cinglés religieux de Téhéran constituent des abcès purulents dangereux pour la paix internationale et pour la paix intérieure partout. 
On ne peut faire de différence entre sémitisme et anti-sémitisme. Le premier entraîne le second de ASSUERUS à HITLER, en passant par l'Egypte et par la Rome antique. 
Beaucoup de groupes religieux sont atteints de paranoïa collective, en particulier le groupe religieux juif et le groupe religieux musulman. Dans une société euro-soviétique, la solution du problème juif résidera dans l'intégration totale dans une société laïque, dans une société athée. 
Le racisme anti-turc, le racisme anti-arabe, nous les condamnons dans la condition essentielle et primordiale de turcs laïcs et d'arabes laïcs. Luc MICHEL et moi-même n'avons aucune tendresse pour l'Islamisme, aucune indulgence ou patience, pourrait-on dire. (...)

(Extraits de l'article de Jean THIRIART publié dans CONSCIENCE EUROPEENNE, organe francophone du PCN, n° 18, juillet 1987) 


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