DOSSIER DDR (2003)

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 "COMMUNAUTARISME EST-ALLEMAND"
 ET COMMUNAUTARISME EUROPEEN :
 LA VISION NATIONAL-COMMUNISTE
 DE "L'AUTRE ALLEMAGNE" SOCIALISTE ET PRUSSIENNE

Par Luc MICHEL

Typique de la mouvance nationale-communiste, la nostalgie de la RDA n’est pas dissimulée au PCN, qui y voit la mise en oeuvre avortée d’un authentique « national-communisme » prussien.

LA NOSTALGIE DU PCN POUR LA « REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE ALLEMANDE »

L’Hebdo communautariste du Comité central du PCN célébrait le 10ème anniversaire de la disparition de la RDA avec le titre « En mémoire de l’autre Allemagne socialiste et prussienne » en Une.

« Dix ans depuis la fin de la République Démocratique Allemande. Dix ans de propagande capitaliste et libérale contre l’autre Allemagne socialiste et prussienne. Dix ans de misère pour les Allemands de l’Est livrés au colonialisme de l’Ouest… », commente l’éditorial de « L’EUROPE COMMUNAUTAIRE», qui dénonce « la trahison de la RDA » et précise que « Erich Honecker, chef d'Etat de la RDA, leader du Parti communiste de la RDA (SED) pendant dix-huit ans et figure de proue de l’autre Allemagne socialiste et prussienne, a été destitué le 18 octobre 1989 par les opportunistes de son propre parti, inspirés et armés par le révisionnisme de Gorbatchev (...) Comme leur modèle Gorbatchev, les opportunistes ont ouvert la voie du malheur pour leur peuple ».

L’éditorial salue aussi « le dernier combat d'HONECKER » : « Quant à Erich Honecker, il est mort en mai 1994 au Chili des suites d'un cancer du foie. Auparavant, il avait été emprisonné par le régime libéral de RFA, et poursuivi en justice où on voulait lui appliquer rétroactivement les lois de l’Allemagne fédérale. Comme à des centaines de dirigeants, fonctionnaires et militaires de la RDA, état souverain et internationalement reconnu depuis 1947 ! Dans l’acte d’accusation figuraient aussi des actes datant de la lutte du KPD contre les Nazis avant 1933 ! A la suite d’une campagne internationale de soutien, marqué par la création de « Comités Honecker », et à laquelle le PCN est fier d’avoir contribué, le vieux leader, gravement malade, finira par être libéré ».

Les « Comités de Solidarité internationale Honecker » verront d’ailleurs réunis dans le même combat nationaux-communistes, nationaux-révolutionnaires et communistes.

« La suite est tristement connue. Ce sera la « réunification officielle », en fait une opération de colonisation de l’Est par l’Ouest, où l’ex-RDA sera livrée au capitalisme sauvage et au chômage » ajoute « L’EUROPE COMMUNAUTAIRE », qui dénonce aussi l’imposture du PDS, qui a pris la succession de la SED : « Ironie de l’Histoire, les néo-communistes du PDS, héritiers des liquidateurs opportunistes de 1989 et leur parti porteur du sigle honteux qu'ils avaient choisi en 1989, y capitalisent les voix des nostalgiques de la RDA, de plus en plus nombreux. Après avoir obtenu les biens et les avoirs de l'ancien Parti communiste de RDA. La trahison n'est pas toujours sanctionnée par l'histoire... »

LE PCN ET SA VISION NATIONALE-COMMUNISTE
DE LA « REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE ALLEMANDE »

Le PCN y précise aussi sa vision nationale-bolchevique de la RDA et de son « destin avorté » : « Pour de nombreux militants partout en Europe, la RDA avec son socialisme austère et son culte de Luther, de Marx et d'Engels, restera le symbole de la Prusse restaurée une dernière et ultime fois. Un Etat socialiste qui relevait pieusement les ruines de Potsdam et les statues de Frédéric le Grand. Qui de nous pourrait oublier la relève de la Garde devant le « Monument aux victimes du Fascisme » face à la statue équestre du « vieux Fritz », avec ses Volksgrenadiers de la Nationale VolksArmee, qui incarnait incontestablement la tradition glorieuse de la vieille armée prussienne ? Cette Prusse qui se dressa contre Hitler le 20 juillet 1944 et qui inspirait le combat héroïque de nos camarades nationaux-bolcheviques contre le Nazisme. Pour les nationaux-bolchéviques européens, la nostalgie de la RDA nationale-communiste et de sa « National-Volksarmee », avec ses milices ouvrières, est indéniable. Et le culte rendu à l'Est à nos camarades SCHULZE-BOYSEN et ARNACK, et à leur « Orchestre Rouge » un souvenir poignant. En particulier pour les cadres de notre Organisation qui n’oublient pas leur engagement de jeunesse entre Berlin et Leipzig et l’enthousiasme de leur 20 ans pour le Socialisme prussien. L’Histoire rendra justice à l’autre Allemagne, le regard des historiens change. Face à la vomissure capitaliste et néo-coloniale de l’Ordre libéral de Bonn, la RDA incarne l’espoir avorté d’une autre Allemagne et d’un autre destin pour la patrie de Marx, d'Engels  et de Luther ! ».

LE COMMUNAUTARISME EUROPEEN ET LA DDR

Le PCN s’inscrit d’ailleurs là aussi dans la tradition du courant communautariste européen qu’il incarne. Dès 1966, on pouvait déjà lire dans « LA NATION EUROPEENNE » un éloge de la RDA sous le titre « Sans Plan Marchal, le véritable miracle allemand ».

Pas plus que le PCN trois décennies plus tard, « LA NATION EUROPEENNE » ne dissimule pas sa sympathie pour « l’autre Allemagne ». Ses éditions française et italienne publient un numéro qui porte en couverture le titre « Demain le National-communisme » et la photo d’un défilé en armes des milices ouvrières de la DDR.

THIRIART lui-même, opticien de métier, qui se rendait fréquemment en RDA dans le cadre de ses activités professionnelles et syndicales, ne dissimulait pas sa sympathie pour « l’autre Allemagne » et son « ambiance tonique ». Il devait y organiser dans les Années 70 à Leipzig, un des centres de l’Optique mondiale, l’un des congrès de son syndicat transnational, la « Société d’Optométrie d’Europe » (SOE).

LES ORIGINES NATIONALE-BOLCHEVIQUES DE LA DDR :
LE « NATIONALKOMITEE FREIES DEUTSCHLAND »

Les sympathies des Communautaristes européens pour la DDR plongent aux sources même du « premier Etat allemand des ouvriers et des paysans » et des origines nationale-bolcheviques et nationales communistes de « l’autre Allemagne » : le « NATIONALKOMIETE FREIES DEUTSCHLAND », qui, puise lui-même ses fondements idéologiques dans la « Déclaration pour la Libération nationale et sociale de l’Allemagne » du KPD, publiée en 1930. « En 1943, les anciens dirigeants communistes allemands survivants : Anton Ackermann, Johannes Becher, Hermann Matern, Wilhlem Pieck, Walter Ulbricht y ont organisé un Comité national de l'Allemagne libre (Nationalkomitee freies Deutschland) sous le contrôle étroit des autorités soviétiques. Ce Comité national qui devait coordonner la résistance à Hitler a surtout constitué une élite allemande loyale à Staline, susceptible de prendre le pouvoir à la libération ».

Anton ACKERMANN est un des idéologues du KPD, notamment au moment de la « Déclaration pour la Libération nationale et sociale de l’Allemagne », qui voulait arracher les masses nationalistes au Nazisme. Présenté par les historiens comme le théoricien du « national-communisme », il sera de 1945 à 1953 l’idéologue de la DDR.

L’un des fondements de la politique du KOMINTERN en Europe depuis 1919 était la volonté d’effectuer la jonction de la Révolution allemande avec la Russie des Soviets. « La décision d'Hitler de faire la guerre à la Russie n'a pas mis fin à ces vues plus anciennes. Dès octobre 1941, le vétéran communiste Walter Ulbricht dirigeait la formation d'une ligue communiste parmi les prisonniers de guerre allemands. Dans un discours prononcé au Soviet de Moscou le 6 novembre 1942, Staline affirma : « Nous n'avons pas pour but de détruire l'Allemagne, car détruire l'Allemagne est impossible... notre but n'est pas de détruire toute la force militaire en Allemagne, car toute personne instruite comprendra que ce n'est pas impossible seulement à l'égard de l'Allemagne mais également indésirable du point de vue de l'avenir ». Les 12-13 juillet I943, le Comité national de l'Allemagne libre fut fondé à Moscou sous la présidence nominale du général Junker Walther von Seydlitz, fait prisonnier à, Stalingrad, et sous, la direction véritable de Wilhelm Pieck, chef communiste allemand et ancien secrétaire de l'Internationale communiste ».

Le but de l’opération est double : préparer la naissance d’une nouvelle armée allemande antifasciste de libération et préparer les cadres qui prendront après la victoire le contrôle de la nouvelle Allemagne démocratique.

La réaction des anglo-américains est violemment hostile. « Ces thèses provoquèrent des réactions de méfiance et de suspicion chez les Alliés occidentaux. La création à Moscou du Comité national pour l'Allemagne libre fut considérée comme une première étape vers la constitution d'un gouvernement pour l'Allemagne de l'après- guerre, et comme les préparatifs d'accords séparés entre l'Allemagne et l'Union soviétique ».

Le théoricien conservateur influent James BURNHAM donne le ton dans un article publié dans la Revue « THE COMMONWEALTH » et intitulé « Stalin and the Junkers ». BURNHAM a parfaitement saisi la démarche de STALINE : «L e Comité de l'Allemagne libre ouvrit des bureaux dans toute la terre sous direction communiste. Il attira l'adhésion, à l'étranger, de la masse des réfugiés et résidents de langue allemande : socialistes, Iibéraux et patriotes allemands ordinaires mais anti-hitlériens. A l'intérieur de l'Union soviétique, le Comité et ses filiales entreprirent la conversion des prisonniers allemands nazis au communisme et la formation d'agents spéciaux pour les bataillons de l'armée d'une future « Allemagne libre ». En août 1944, quand Friederich von Paulus, le commandant allemand à. Stalingrad, annonça qu'il adhérait au Comité, près de cent officiers généraux prisonniers en étaient déjà, membres. L'Angleterre et les Etats-Unis s'alarmèrent tellement de ce Comité de l'Allemagne libre qu'ils obtinrent à Yalta la signature de Staline au bas d'un paragraphe par lequel il renonçait à établir le Comité en qualité de nouveau gouvernement allemand. Comme toujours, pour les communistes, une telle renonciation n'était que de pure forme et ne les engageait à rien. Le Comité de l'Allemagne libre est l'expression des projets communistes au sujet de l'Allemagne. Son programme (...) offrant aux Allemands l'appât d'une part de second associé dans le Soviet eurasien et dans le futur Empire mondial ».

STALINE connaissait la valeur d'un mythe national. Selon les besoins de sa politique, il glorifiait des tsars comme Ivan le Terrible ou Pierre le Grand, et des chefs militaires de l'ancienne Russie, comme Koutousov, le vainqueur de Napoléon. A l'époque des tensions internationales, avant la deuxième guerre mondiale, STALINE recherchait l'appui de la population. Il avait bien compris qu'un jour l'Armée Rouge devrait se battre – et des soldats sans idéal national se battent mal. C'est pourquoi, dans la ligne du « patriotisme rouge » des années de la guerre civile, il remit en honneur ces idéals de l'ancienne Russie : ainsi l'armée rouge reçut des uniformes du modèle du temps des tsars. La guerre qu'elle devait faire, STALINE l'appela la « grande guerre patriotique ».

Lorsque, au début 1943, après la bataille de Stalingrad, pour la première fois un groupe nombreux d'officiers supérieurs allemands, qui devaient avec raison se sentir trahis et vendus par Hitler, eut capitulé, STALINE, avec les cadres du KPD réfugiés en URSS et dans les pays anglo-saxons, décida de gagner aux objectifs soviétiques ces officiers et, avec eux, tous les prisonniers de guerre allemands. Ils ne le firent pas avec le drapeau rouge de la révolution mondiale communiste, mais avec les couleurs traditionnelles de l'Allemagne : noir-blanc-rouge et en évoquant le souvenir de la fraternité d'armes germano-russe contre Napoléon en 1812 et de la politique d'alliance germano-russe de Bismarck vers 1880. C'est ainsi que, le 12 juillet 1943, à Krasnogorsk, le camp modèle n° 27 à proximité de Moscou, naquit le « COMITE NATIONAL ALLEMAGNE LIBRE », sous les portraits de LENINE unis au drapeau impérial allemand. Le Comité publie immédiatement un MANIFESTE cosigné par la direction du KPD et des soldats allemands. A côté de onze dirigeants communistes - dont PIECK et ULBRICHT – figurent les signatures de 16 soldats et sous-officiers, ainsi que de 11 officiers – dont trois officiers supérieurs. Le Comité était présidé par un militant communiste, Erich WEINERT, ancien combattant d’Espagne, et auteur – il est un poète renommé – du « Chant des Brigades internationales ».

Les adversaires d’Hitler dans le corps des officiers, dont on avait recherché l'adhésion, suivirent en septembre 1943, lorsque l’ « UNION DES OFFICIERS ALLEMANDS » fut fondée. Alors, le maréchal VON PAULUS, le vaincu de Stalingrad, les généraux VON SEYDLITZ, VON DANIELS, KORFES, LATTMENN et bien d’autres rejoignirent le Comité National, dont plusieurs centaines d’officiers généraux.

On y retrouvait de vieux adversaires de HITLER, comme Ottomar PECH, futur général de la NVA, qui appartenait au réseau berlinois de l’ « ORCHESTRE ROUGE », dirigé par les nationaux-bolchéviques ARNACK et SCHULZE-BOYSEN. Ou encore le général Otto KORFES, membre du groupe national-révolutionnaire de STAUFFENBERG (son beau-frère fut exécuté pour avoir participé au soulèvement héroïque du 20 juillet 1944).

Les actions de propagande du « Comité National », avec ses millions de tracts, de journaux et les appels journaliers de Radio Moscou « au peuple allemand et à la Wehrmacht allemande », contribuèrent à la désagrégation de la machine de guerre nazie.

Agissant internationalement au sein de l’émigration allemande antinazie, le Comité avait aussi des activités en France occupée, où fut mis sur pieds avec le « COMITE DE L'ALLEMAGNE LIBRE POUR L'OUEST » (CMVO) : « C'est à partir d'août 1943 qu'une part importante du travail de résistance politique se concentra sur les contacts avec les émigrés sociaux-démocrates ou d'autres émigrés politiques allemands, dispersés surtout dans le Sud de la France, et des membres de la Wehrmacht, en vue de la distribution massive du manifeste du Comité national pour l'Allemagne libre, créé en été 1943 à Moscou, afin de constituer en France un Comité pour l'Allemagne libre (Nationalkomitee Freies Deutschland) avec des représentants sociaux-démocrates et d'autres groupes anti-nazis, des membres de la Wehrmacht, des comités de soldats, etc (...) Le CALPO se déclara ouvert aux objectifs de combat et au programme du Comité national pour l'Allemagne libre basé à Moscou, à savoir « l'unification de toutes les forces antifascistes, pour créer une Allemagne démocratique » (...) Dans les documents d'agitation, le CALPO exhortait les soldats et les officiers allemands : « Arrêtez les combats [...] Rendez sa liberté à la France [...] vous n'avez rien à faire dans les pays étrangers [...] Ne tirez pas sur les Français. Ne participez pas aux arrestations, ni aux dénonciations ! Nous devons sauver l'Allemagne et ramener la paix en provoquant la chute de Hitler ! [...] Si on vous envoie à l'Est, rejoignez l'Armée rouge ! » D'août 1943 à la libération de Paris, en août 1944, le CALPO publia clandestinement les documents suivants : 63 numéros de Volk und Vaterland, 25 numéros de Unser Vaterland, 109 tracts et 5 brochures de propagande. Ces publications ont été rendues possibles grâce à l'aide matérielle et financière du PCF et de la MOI ».

LA NAISSANCE AVORTEE
DE « L’ARMEE ALLEMANDE DE LIBERATION NATIONALE »

STALINE, qui voyait loin, avait déclaré dès le 6 novembre 1942 : « Nous n'avons pas pour tâche de détruire toute force militaire organisée en Allemagne. Car tout homme quelque peu cultivé comprendra que ceci n'est pas seulement impossible, tant en ce qui concerne l'Allemagne que la Russie, mais inopportun du point de vue du vainqueur ».

Dans l’entourage de STALINE aussi bien qu’à la direction du KPD ou au « COMITE NATIONAL ALLEMAGNE LIBRE », il y avait des gens qui pensaient qu'il fallait constituer, avec des prisonniers de guerre allemands, une armée de libération contre Hitler. Dans l'entourage du général VON SEYDLITZ il fut aussi question du projet de former une force de police allemande qui, pénétrant en Allemagne à la suite de l'Armée Rouge, devait assurer la tranquillité et l'ordre. Mais, suite aux pressions violentes des anglo-américains, STALINE dut abandonner le projet. Il n'y a donc jamais eu une « armée Seydlitz », ni une « armée Paulus » dont les Soviétiques eussent favorisé le recrutement parmi leurs prisonniers de guerre allemands.

Ces projets auront néanmoins une influence capitale sur la naissance de la NVA, l’armée populaire de la DDR.

Il faut cependant rappeler que de nombreux soldats allemands ont servi dans le personnel auxiliaire de l'armée soviétique. Et aussi le cas des allemands, communistes ayant rejoint l’Armée rouge après 1941, ou encore anciens des « BRIGADES INTERNATIONALES » réfugiés en URSS après 1939, qui se sont battus les armes à la main du côté des Soviets, notamment dans les armées de partisans. Heinz ZORN, le premier chef d'état-major des forces aériennes de la DDR, fut, après être passé à l'ennemi par antifascisme, partisan soviétique. Il en était de même de Rudolf BARBARINO, ancien sous-lieutenant de la Wehrmacht et délégué du front du « Comité National ». C'est un fait acquis que beaucoup d'émigrés communistes et de communistes de vieille date se sont battus pendant la deuxième guerre mondiale comme partisans soviétiques contre les Hitlériens. Dans les premières années de « l'Armée Populaire Nationale » de la DDR, on retrouvera souvent aux postes de commandement ces partisans soviétiques.

En France, le « Comité » aura des activités militaires dans les maquis et la Résistance : « A partir de septembre 1943, le CALPO forma une organisation de résistance allemande autonome en France, reconnue par les autres groupes et mouvements de Résistance française. Ce n'est qu'en juin 1944 que fut officiellement ratifiée une convention conclue entre le délégué général du CALPO de l'ancienne zone Sud et les chefs de tous les groupements de la Résistance de la région toulousaine par le commandement suprême d'Alger représenté par le général Bourdelait. Cette reconnaissance était très importante pour participer aux opérations dans de nombreux maquis FTP qui avaient accueilli, parmi les réfugiés antinazis, environ 250 Allemands, anciens volontaires des Brigades internationales (...) Après la libération de Paris à laquelle ont participé plus de 100 réfugiés allemands dans le cadre des FFI, a commencé une nouvelle étape de travail du CALPO qui regroupait en janvier 1945 plus de 300 réfugiés anti-hitlériens et quelques dizaines de soldats et officiers de la Wehrmacht ». Le chef régional du Mouvement national des prisonniers et déportés, C. STRICKLER, a préfacé comme suit le rapport d'activité du CALPO (Toulouse) le 28 décembre 1944 : « En guise de préface [...], je pourrais simplement écrire mon admiration profonde pour le travail exécuté par nos camarades dont le loyalisme ne s'est pas démenti un seul instant. Il est certain que, pourchassés par la Gestapo et les agents de Vichy, ils ont lutté dans des conditions exceptionnellement difFiciles, dans un climat particulièrement défavorable. Dans la fraternité de la lutte résistante, nous avons apprécié à sa juste valeur le courage et le cœur de ces hommes que la haine du nazisme avait rapprochés de nous. Nous avons parfaitement compris ces combattants qui s'étaient volontairement exclus de leur patrie et qui trouvaient difficilement un asile sûr dans la nôtre. Nous avons travaillé en commun dans des circonstances périlleuses et jamais aucune indiscrétion ne fut commise. Cependant, ils effectuaient un travail difficile : diffusion de journaux et de tracts dans les casernes allemandes, travail que ni les exécutions ni les tortures abominables n'empêchèrent jamais ». 

LA NAISSANCE DE LA DDR

C’est du « Comité National », conçu comme une fabrique de Cadres, et auquel sont adjointes des « ECOLES ANTIFA », que va sortir le renouveau du KPD en Allemagne orientale et, devant l’échec des plans de STALINE, qui est germanophile, on l’ignore trop souvent, visant à une Allemagne unifiée démocratique, neutre et socialiste, la naissance de la DDR : « Les membres du Comité de l'Allemagne libre, formés à l'étranger par les communistes, furent rappelés du Mexique, de New-York, de l'Amérique latine, de Londres, de Stockholm, de Moscou. Pour la première fois depuis la guerre, à Paris, en juin 1946, Molotov s'éleva contre le fédéralisme et le démembrement, préconisant une « Allemagne unie ». Il croyait alors que le résultat était assuré et qu'une Allemagne unie serait une Allemagne communiste ».

Le 2 novembre 1945, à un moment où les Soviétiques avaient déjà établi solidement leur pouvoir dans la zone d'Allemagne qu'ils occupaient, le « Comité National Allemagne Libre » et l’ « Union des Officiers Allemands » furent dissous, officiellement pour tranquilliser les anglo-américains. Mais une partie de leurs membres – parmi lesquels des officiers – étaient revenus en Allemagne dès 1945 pour participer à l’ « organisation démocratique », sous la direction d'ULBRICHT, de la zone d'occupation soviétique. La plupart des officiers du « Comité National » furent alors mis en réserve en attendant de pouvoir, en 1948, reprendre du service dans les forces armées de la future DDR.

C’est en effet Walter ULBRICHT, « ancien membre du Bureau politique du parti communiste allemand, membre important de ce Comité et totalement loyal au « grand frère soviétique » qui, le premier, le 30 avril 1945, regagne Berlin. Le groupe qui porte son nom, le « groupe Ulbricht », est placé sous le contrôle direct de l'administration militaire soviétique (Sowjetische Militaradministration, SMAD) et va travailler en étroite collaboration avec elle. Les communistes sont d'ailleurs les premiers à bénéficier de la seconde ordonnance de la SMAD qui, le 10 juin, autorise la reconstitution des « partis démocratiques ». Le 11 juin 1945, le Parti communiste allemand se reconstitue sous la direction des anciens exilés de Moscou, ils en élaborent le programme politique en liaison directe avec les autorités soviétiques (...) à partir d'octobre 1945, Walter Ulbricht propage l'idée de la « voie particulière allemande au socialisme »»

Le 22 avril 1946, le « Parti socialiste unifié » (« Sozialistische Einheitspartei Deutschlands », SED) est créé.  Celui-ci résulte de la fusion du « Parti social-démocrate allemand » (« Sozialdemokratische Partei Deutschlands », SPD) d’Allemagne orientale et du Parti communiste (« Kommunistische Partei Deutschlands », KPD). En zone occidentale, les Sociaux-démocrates, sous contrôle américain, refusent la fusion.

Rapidement, la guerre froide s’annonce. Les zones soviétiques et occidentales se séparent dans les faits. A l'Ouest, les trois puissances d'occupation commencent à faire naître l'idée d'une entité allemande occidentale. Le 1er Juillet 1948, les alliés présentent les « documents de Francfort » aux délégués des Länders des 3 zones. Ils contiennent des propositions sur l'avenir territorial des Länders, une ébauche du statut d'occupation, et un projet de constitution. C’est sur cette base qu'élaborent 65 députés une charte constitutionnelle en coopération avec les puissances occupantes. Le 8 mai 1949, 5 ans après la défaite du Reich nazi réapparaît un état allemand par l'approbation du texte définitif de la Loi fondamentale (Grundgesetz) par 53 voix contre 12. La loi entre officiellement en vigueur le 23 mai 1949 : la République Fédérale d'Allemagne, en allemand BRD, BundesRepublik Deutschland est officiellement créée, avec pour capitale Bonn.

Devant le refus définitif par les occidentaux d’une Allemagne unifiée, telle que la propose STALINE, dans la zone Est va se constituer parallèlement à la RFA un Etat socialiste. Le parti communiste (SED) est de plus en plus contrôlé par les durs du mouvement et se stalinise. En juin 1948, la « déviation titiste » est condamnée par tous les dirigeants est-allemands. Le 22 octobre 1948, le « Conseil du peuple » (Volksrat) présente le projet d'une constitution pour une République démocratique et indivisible. Ce projet est approuvé le 30 mai 1949 et, le 7 octobre, le « Conseil du peuple » occupe provisoirement la place de chambre du peuple afin d'officialiser la naissance de la « République Démocratique Allemande » (« Deutsche Demokratische Republik », DDR) et d'élire Wilhelm PIECK, premier président du « premier état allemand des ouvriers et des paysans ».

ERNST NIEKISCH ET LA DDR

Le leader national-bolchevique Ernst NIEKISCH sort en 1945 à demi aveugle et paralysé des prisons nazies, où il croupissait depuis 1937. Le vieux lutteur n’abdique pas et se lance immédiatement dans la politique. Il adhère au KPD, puis au SED de Berlin et participe activement à la naissance de la DDR. Un combat où il retrouve les idéaux de « WIDERSTAND ».

Son ami Ernst JUNGER, qui a recueilli et protégé la famille de NIEKISCH après 1937, écrit, non sans ironie, qu’ « il s’est définitivement orienté à l’Est ».

En 1948, il est député au Volksrat, puis à la Volkskamer.

Il occupe aussi des fonctions dirigeantes à l’Université Umbold de Berlin-Est et à l’ « Institut d’Etudes anti-impérialistes » du SED.

La voie que suit la RDA des débuts, celle de la voie « nationale-communiste » d’Anton ACKERMANN et de la « voie particulière allemande au socialisme » d’ULBRICHT, l’enthousiasme. Tout comme la rupture avec les occidentaux et la discipline prussienne de la nouvelle « Nationale Volksarmee ». Auteur de « HITLER, UNE FATALITE ALLEMAN-DE », le plus radical des pamphlets anti-hitlériens, il se reconnaît aussi dans l’idéologie antifasciste de la DDR.

Les événements de juin 1953, consécutifs à la mort de STALINE, vont conduire NIEKISCH, opposé à la politique d’ULBRICHT, à démissionner de la SED. Il mourra à Berlin en 1967.

RETOUR AU NATIONAL-COMMUNISME
ET A L’ETHIQUE PRUSSIENNE

Après juin 1953, Anton ACKERMANN est écarté. C’est l’abandon de la ligne « nationale-communiste ».

Mais dès 1961, celle-ci resurgit au travers la volonté de la DDR, la « nation socialiste » (qui fut aussi le nom du groupe national-bolchevique de PAETEL, décimé par les nazis pour faits de résistance en 1933-34) comme la définit la SED, de fonder son identité sur des racines historiques. Celles-ci sont le passé luthérien, les traditions populaires des guerres des paysans du Moyen-Age et de la guerre de libération de 1812-1813 contre NAPOLEON, l’antifascisme, véritable fondement idéologique de la DDR, et, lentement mais sûrement, le passé de la Prusse, cet autre Etat idéologique : « La « Nation socialiste » était à la recherche de son histoire et, à côté de Martin Luther et de Frédéric II, elle incorpora, dans sa galerie des ancêtres, ces mêmes conspirateurs du 20 juillet (...) Sous Honecker, à l'opposé de ce qu'on avait vu sous Ulbricht, les représentants de la Résistance intérieure allemande se virent accorder une place plus importante dans la conscience collective ». La République démocratique présenta alors les événements du 20 juillet 1944 comme une « révolution par le haut », sous le mot d'ordre : « Le colonel Graf von Stauffenberg est à nous ». Ce qui était incontestablement plus légitime que la récupération de STAUFFENBERG par la république libérale de Bonn, alors que le colonel, disciple des idées nationale-révolutionnaires, vomissait le libéralisme et était partisan d’une entente avec l’URSS.

NAISSANCE ET FONDEMENTS IDEOLOGIQUES
DE LA « NATIONALE VOLKSARMEE »

Les valeurs qui fondent la DDR se retrouvent particulièrement dans la « NATIONALE VOLKSARMEE », l’armée de « l’autre Allemagne », elle aussi issue des fondements national-bolchevique du « NATIONALKOMIETE FREIES DEUTSCHLAND », dont proviennent une grande partie de ses cadres (les autres venant des « BRIGADES INTERNATIONALES » ou des unités de partisans soviétiques).

L’ « Administration Militaire Soviétique en Allemagne » (SMAD) à partir d'août 1946 centralisa la police toute entière de la zone orientale dans l’ « Administration Allemande de l'Intérieur » et chargea de la surveillance de la frontière zonale l'organisation appelée « Police Frontalière Allemande », toutes deux encadrées par des officiers du « Comité National ». L’étape suivante fut la création d’une « police populaire encasernée » (KVP). D’où sortira directement la « NATIONALE VOLKSARMEE » (NVA), qui contrairement à l’armée de la RFA qui porte le casque et l’uniforme américain (et les décorations nazies), adopte la tenue feldgrau, le « stalhelm » et le pas de parade de la tradition allemande et prussienne.

La proclamation de l’ « Armée Populaire Nationale » (NVA) a lieu le 18 janvier 1956. La DDR affirme alors avec insistance que la NVA, armée politique qui repose sur des fondements idéologiques, ne sert pas uniquement à « l'édification du socialisme de l'Etat des ouvriers et des paysans », mais aussi « à des objectifs nationaux ».

La NVA repose sur un corps d’officiers politisés. « Les écoles d'officiers doivent devenir des centres socialistes d'éducation et d'instruction militaires », où sera formé l'officier idéal, explique un des premiers chefs de la NVA, le général de brigade Siegfried WEISS (p.147, dans la revue politique et militaire « Militärwesen », 6e fascicule, année 1959). WEISS part de l'idée que « la classe ouvrière confie à l'officier la tâche honorable d'enthousiasmer ses subordonnés pour le triomphe du socialisme et de leur inculquer les connaissances et les aptitudes politiques, militaires et techniques requises pour la défense militaire de la DDR ». Le général politique Weiss voit ces conditions remplies chez un officier qui « est en premier lieu fonctionnaire politique, qui, intimement lié avec la classe ouvrière, accomplit son travail selon l'ordre du parti de la classe ouvrière, et qui est prêt à protéger la patrie socialiste contre tout ennemi, aux côtés des armées fraternellement alliées ».

La NVA est enracinée dans les traditions nationales populaires allemandes, ouvrières et communistes.

Les officiers de la NVA doivent, comme fonctionnaires politiques du « premier Etat allemand des ouvriers et paysans », entretenir et personnifier les « traditions militaires de la classe ouvrière allemande ». Au Musée de l'Armée, inauguré le « jour de l'Armée Populaire » le 1er mars 1961, et qui est installé au « Palais de Marbre », château bâti près de Potsdam par Frédéric-Guillaume II, tout un symbole, on démontre au travers de l’histoire allemande que l'histoire de la guerre, elle aussi, ne peut être « appréciée que dans l'esprit de la lutte des classes » et que « la bonne volonté de défendre notre DDR doit être raffermie ». Au Musée de l'Armée sont spécialement mises en lumière les guerres des paysans vers 1526, les guerres de l'indépendance 1813/15, les luttes intestines allemandes et les insurrections communistes consécutives à la première guerre mondiale, la participation des communistes à la guerre civile en Espagne 1936/38 et la « lutte antifasciste », surtout du « Comité National Allemagne Libre ».

Parmi les événements historiques formant les « traditions militaires de la classe ouvrière allemande » il y a la guerre des paysans datant déjà de plus de 400 ans. Ce fut l'une des plus grandes tragédies de l'histoire de l'Allemagne, mais ici elle est examinée dans le sens de la doctrine marxiste-léniniste, qui voit dans les troupes de paysans de Florian Geyer, de Gotz von Berlichingen et de Thomas Münzer des armées nationale-populaires. Les guerres « nationale-révolutionnaires » de 1813/15, par lesquelles les Allemands se sont libérés du joug de la domination napoléonienne revêtent pour la DDR un caractère idéal, en tant qu'elles servent d'exemple pour une « fraternité d'armes germano-russe » anti-occidentale. En particulier, dans les premières années de la DDR, elles sont particulièrement propres à gagner des recrues dans les milieux allemands précédemment nationalistes, puisque les guerres de l'indépendance ont occupé Jusqu'ici une place privilégiée dans l'historiographie allemande. Plus vivantes sont les traditions des guerres civiles de la période de Weimar, de la guerre civile d'Espagne et – avec une nuance différente – les « luttes antifascistes » dans le « COMITE NATIONAL ALLEMAGNE LIBRE » et en dehors de celui-ci.

La Guerre d’Espagne y tient une part importante. Beaucoup des premiers chefs de la NVA ont pris part du côté anti-franquiste à la guerre civile d'Espagne dans les années 1936-1938. Avec des volontaires du monde entier ils formaient les 5 « BRIGADES INTERNATIONALES ». C'est surtout l'histoire des XIe et XIIIe brigades internationales, où ont combattu en majeure partie environ 9.000 Allemands, qui est exposée.

Beaucoup de cadres fondateurs de la NVA ont été arrachés au militarisme, dans la ligne nationale-communiste de la « déclaration-programme pour la libération nationale et sociale de l’Allemagne », lancée par le KPD en 1930, et que le « NATIONALKOMIETE FREIES DEUTSCHLAND » perpétuait : « Certes, il y a dans l'Armée Populaire Nationale quelques officiers qui ont appartenu à la Wehrmacht abattue. Mais ils ne ressemblent pas à ceux qui sont à la tête de l'armée fédérale de l'O.T.A.N. Ils reconnaissent sans réserve le rôle dirigeant du parti de la classe ouvrière et se subordonnent sans restriction à la nécessité historique de la direction de l'Etat et de son armée par la classe ouvrière. Ils se sont rendu compte par leur propre et amère expérience du caractère vraiment antidémocratique du militarisme allemand. Ils s'en sont détournés, ils se sont déclarés pour la patrie allemande et pour l'Etat socialiste et ont prouvé la sincérité de leur attitude comme membres du « Comité National Allemagne Libre » et dans d'autres organisations antifascistes. Ils ont étudié les doctrines du marxisme-léninisme et fait leur cette idéologie de la classe ouvrière ».

LE « COMMUNAUTARISME EST-ALLEMAND »

Les historiens de la DDR, comme Sandrine KOTT, évoquent le « communautarisme est-allemand », issu de la « construction de la communauté du peuple » (Menschen-gemeinschaft), chère à ULBRICHT, pour définir l’idéologie sociale du régime. Un projet de société qui explique aussi la sympathie du Communautarisme européen pour « l’autre Allemagne ».

« Le « communautarisme » n'est d'ailleurs qu'une dimension de l'organisation sociale est-allemande (...) qui permet de décrire la société est-allemande et en fait la spécificité. La dictature politique n'a donc pas « tué » la société mais elle a « accouché » d'un monde spécifique, atomisé et communautaire, divisé et solidaire, un monde tout à la fois différent et semblable de celui dont rêvaient les communistes qui ont pris le pouvoir en 1945. Car il ne faut pas l'oublier, la dictature du parti ne constitue pas une fin en soi, elle est portée par la volonté de changer le monde et le régime fonde sa légitimité sur des valeurs qui prennent, avec la promesse de réaliser le socialisme, la dimension pressante d'une eschatologie terrestre. Ces valeurs s'enracinent dans une histoire, celle du mouvement ouvrier allemand et du socialisme soviétique, et il peut se réclamer du marxisme dont l'incontestable dimension utopique a pu facilement nourrir une représentation religieuse du monde, voire même s'y substituer. Les communistes est-allemands ont beaucoup utilisé à des fins politiques cette dimension utopique, voire religieuse. Ils ont mobilisé à l'envie des symboles christiques comme le sacrifice, la rédemption, le rachat, la rhétorique de l'amour et du don. Si bien que le religieux envahit progressivement le champ du politique, mais aussi la société civile dans son ensemble, et contribue à « ré-enchanter le monde ». Certes, il est difficile de savoir quel est le degré de pénétration de cette « croyance », y compris au sein du parti lui-même. Mesurée à la tiédeur de l'enthousiasme affiché et à la difficulté de toute mobilisation collective, on conclura à la faiblesse voire à la nullité de cette pénétration. Pourtant certains signes permettent, me semble-t-il, de dépasser ce premier constat. Si certains des rites du défunt régime sont restés des créations artificielles dont l'accomplissement relève avant tout de la contrainte, d'autres contribuent réellement à la formation d'un peuple, voire même d'un sujet socialiste. L'attachement à une gestuelle du don qui s'illustre dans des occasions particulières, comme à des figures et des dates du calendrier socialiste, peut être vu comme une forme de « réussite » du régime qui, durant les quarante ans de son existence, a créé des valeurs partagées, au terme d'un véritable processus de « civilisation ». » 

Sandrine KOTT précise encore « que dix ans après les Allemands de l'Est affirment encore dans leur majorité que les dirigeants est-allemands cherchaient réellement à réaliser une société plus juste » et qu’ « En dépit de la réalité de la domination politique, le message téléologique semble d'ailleurs être largement passé dans la population est-allemande qui dix ans après la chute du mur considère que le SED voulait réellement établir une société plus juste ». 

 

Luc MICHEL  

 

Note pour le lecteur :
Nous publions ici les bonnes pages, sans notes et appareil critique, d'une étude de Luc MICHEL non encore publiée.
Copyright Luc MICHEL (2000-2003), tous droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays.


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