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PCN-Infos du 30 avril 2003

 

1er MAI 2003 : 
CONTRE LES MEDIAMENSONGES DU CAPITAL
POUR LA DEFENSE DES RETRAITES

 

Pendant la guerre impérialiste américano-sioniste contre l’Irak, le gouvernement français de Chirac-Raffarin n’a pas chômé pour autant. Le front intérieur des luttes sociales est, aujourd’hui, plus que jamais actif, très actif.

Après la politique anti-sociale du gouvernement Chirac-Juppé et la consolidation de celle-ci par la « gauche plurielle » sous couvert de « modernisation sociale », nous devons faire face aujourd’hui à une accélération sans précédent de l’offensive anti-populaire.

Après la destruction du Code du travail et des conventions collectives avec les 35 heures, les attaques contre la santé, c’est maintenant le tour des retraites.

Le gouvernement Chirac-Raffarin surfant sur les mediamensonges concernant le soi-disant futur « problème » de financement, parle d’ « efforts partagés nécessaires » (sic) pour sauver le système des retraites.

Mais les véritables enjeux de ce dossier sont à trouver ailleurs que dans cette profession de foi « responsable », véritable collection d’omissions et de mensonges, qui affirme vouloir « sauver » les retraites (resic).

Il s’agit en réalité de faire des économies odieuses sur les salariés, les retraités et les chômeurs, pour pouvoir renflouer la spéculation boursière fort mal en point (les fameux « fonds de pensions ») et financer toujours plus le patronat local dans la guerre économique qu’il livre, pour son unique profit, dans le cadre de la mondialisation capitaliste.

Et les sommes en jeux sont considérables.

Le budget actuel des retraites s’élève à 112 milliards d’Euros. On comprend alors pourquoi la finance, les banques et les groupes industriels veulent s’emparer d’une telle somme et l’utiliser en fonction de leurs intérêts propres.

« S’emparer » car cet argent ne leur appartient pas ! Il s’agit des cotisations « salariales » directement retenues sur les salaires, et des « cotisations patronales », là encore une partie des salaires retenue à la source, et que l’employeur doit verser.

Le système des retraites appartient aux salariés, à leurs enfants, à leurs familles, aux retraités, à ceux que la politique actuelle a privés d’emplois. Toucher aux retraites, modifier ce mode de financement est un détournement de salaire, un vol pur et simple !

La politique de Chirac-Raffarin est la réponse du Capital à la crise économique : Ils veulent nous la faire payer et le plus vite possible.

 

L’ACTION SYNDICALE COMMUNAUTAIRE du PCN appelle à l’occasion de ce 1er mai, et après, à manifester pour imposer :

* la retraite à 60 ans à taux plein sur la base de 37 ans ½ de cotisation.

* Un montant de retraite égal à 75% des 10 meilleures années de rémunération et la prise en compte des primes dans le calcul de la retraite.

* La productivité du travail s'est accrue considérablement et continue de s'accroître, les conditions de travail se dégradent mais les profits capitalistes battent des records. Il faut donc rapidement abaisser l'âge de la retraite à 55 ans.

Impossible nous disent certains ! Nous affirmons le contraire. C’est possible !

Des solutions existent pour donner au système de retraites les moyens d'être à la hauteur des besoins de nos sociétés européennes développées et riches. Pour cela il faut avoir le courage de s'attaquer aux profits du Capital qui sont énormes.

En 2002, à elles seules, cinq banques et compagnies d'assurances, 30 entreprises industrielles ou du commerce, ont déclaré 30 milliards 990 millions d'Euros de profits. Mais leurs profits réels sont bien supérieurs. C'est de ce côté là qu'il faut aller chercher les moyens de financer les retraites.

Il faut donc :

* faire payer aux capitalistes leur part. Ils devraient payer 50% du financement des retraites. On en est loin aujourd'hui.

* arrêter les exonérations de charges patronales et prendre en compte les revenus issus de la spéculation financière dans le calcul des cotisations patronales. Si on appliquait ces mesures, elles permettraient d'équilibrer, et au-delà, nos régimes de retraites, immédiatement.

 

C’est sur cette voie que se mobilisent les militants du PCN ainsi que ceux de l’Action Syndicale Communautaire (ASC-PCN).

Ce combat est loin d’être banal. Nous avons à faire face à une offensive gravissime quant à l’avenir même de notre société. Le pire est encore à venir avec l’instauration d’une société ultra-libérale, une société à deux vitesses : l’américanisation de notre société française et européenne. Il s’agit d’un véritable choix de civilisation.

Nous disons aux syndicats : il ne sert plus à rien de discutailler, les dés sont pipés. Ne faites pas comme si capitalistes et gouvernement étaient des gens de bonne compagnie avec lesquels on peut s’asseoir autour de la même table. En le faisant vous les cautionner.

Il faut donc lutter sans faiblir contre cette politique, contre son accélération brutale.

Les militants communautaristes du PCN et de l’ASC-PCN prennent donc leur responsabilité.

Depuis des semaines, les militants communautaristes distribuent des tracts à la sortie des usines, devant les gares ou sur les marchés.

Depuis des semaines, les militants communautaristes participent aux manifestations, entament des discussions avec les salariés.

Rejoignez-nous pour amplifier la lutte pour la défense de nos retraites !

Et face aux mensonges des media aux ordres du Système, tenez-vous au courant en écoutant ou en lisant sur le Net « PCN-INFOS HEBDO » chaque semaine !

 

Fabrice BEAUR

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