PCN-INFOS
Le réseau d'information téléphonique du PCN
PCN-Infos du 11 novembre 2002
CONTRE L'OFFENSIVE ANTI-SOCIALE CAPITALISTE LIBERALE,
CONTRE L'EXCLUSION DE LA "SOCIETE A L'AMERICAINE",
PRESERVONS LA SECURITE SOCIALE !
Le divorce entre le peuple – La France d’en Bas – et la classe politico-médiatique – la France d’en Haut - est total. Les petits marquis roses de la Rue de Solferino se disputent les lambeaux d’une gauche en déroute. La droite, elle, s’extasie sur l’introduction par Raffarin du « Schweppes-Cognac » à Matignon (LE MONDE y consacrait même un article il y a peu). Deux exemples révélateurs du fossé qui sépare la France des privilégiés des masses populaires qui luttent quotidiennement pour leur survie. Versailles s’amuse en intrigues et en modes éphémères. Pendant ce temps, le peuple crève. On sait où cela a conduit jadis !
« La pauvreté s'installe dans le paysage social » titre LE FIGARO [07 novembre 2002], qui précise que « Le visage de la précarité se creuse. Les statistiques du Secours catholique, qui a accueilli, en 2001, 1. 600.000 personnes dont 740.000 enfants, confirme un phénomène inquiétant : si la pauvreté n'augmente plus en nombre, elle perdure, s'enkyste dans le paysage social français ». «Les écarts se creusent entre ceux qui s'en sortent et ceux qui ne s'en sortent pas. Pouvons-nous nous contenter d'une société qui gère son stock de personnes en difficulté contre lesquelles les mieux lotis doivent se protéger ? », interroge Pierre Levené, le secrétaire général du Secours catholique, qui « voit poindre le spectre d'une société à l'américaine où, à force d'être exclus, les démunis basculent dans la violence. La mobilisation autour des phénomènes d'exclusion, qui avait trouvé son apogée dans le vote de la loi de lutte contre les exclusions en 1998, a fait long feu. Les associations voient avec inquiétude la France se résigner à vivre avec sa poche de pauvreté ».
Michel Hanscotte, délégué de l'association pour la région de Lille, tient le même discours révélateur : « L'embellie que l'emploi a connue est retombée. En plus, elle n'a pas réellement touché les populations que nous fréquentons. Le travail non qualifié dont vivaient les gens du Nord a disparu. Ils ont perdu leur gagne-pain et leur raison de vivre. La précarité est devenue un mode de vie : on ne sait pas de quoi demain sera fait (…) On donne un stage à un jeune, ou un emploi aidé. On lui fait miroiter la perspective d'une vie stable, l'espoir d'un logement, et au dernier moment il se retrouve sur le trottoir, condamné à rentrer chez ses parents où la sinistrose le reprend. ». Même LE FIGARO, ce moniteur de la droite libérale, doit constater que « La culture du travail, si forte dans cette région, et dont les ouvriers tiraient toute leur dignité, a disparu ». Un constat qui peut hélas s’appliquer à de nombreuses villes et régions de France et d’Europe.
Autre problème que souligne le rapport 2001 du Secours catholique, « l'émergence de travailleurs pauvres ». Car le capitalisme, dans un saisissant retour vers ses origines et le XIXième siècle, n’assure même plus une vie décente à ceux qu’il exploite. « L'emploi ne garantit plus contre l'exclusion. Le CDD péniblement décroché rapporte parfois moins que les minima sociaux touchés en période d'inactivité, ne suffit pas en tout cas à subvenir aux besoins de la famille. Alors, lorsque le contrat s'achève, on hésite à se relancer dans la course à l'emploi », écrit encore LE FIGARO. Pour redynamiser ces populations lasses, Michel Hanscotte appelle à une revalorisation du salaire minimum. « Les gens vivotent, poursuit-il. Autrefois on les dépannait et ils finissaient par repartir. Maintenant, on n'a plus de solutions. On les empêche juste de se noyer. »
C’est donc au moment précis où nos sociétés européennes se fragilisent de plus en plus que l’offensive gouvernementale anti-populaire s’accélère.
Car après la mise en marche de la machine anti-sociale par Juppé et la consolidation de celle-ci par la « gauche plurielle » sous couvert de « modernisation sociale », voici le temps non plus des petites attaques ponctuelles pour acheter les bureaucraties usées des confédérations syndicales, mais bel et bien de la destruction programmée de toutes les avancées sociales issues de deux siècles de combats :
- Destruction du Code du travail et des conventions collectives ( qui garantissaient un tant soit peu les droits des travailleurs face au patronat ) avec les 35 heures.
- Destructions des retraites, avec la mise en place des fonds de pensions spéculatifs à l’américaine, à l’origine directe de la dérive financière mondiale et des plans de licenciements massifs qui l’accompagnent.
- Destruction de la sécurité sociale, avec la fin du monopole des caisses et l’instauration de la « Couverture Maladie Universelle » (CMU), destinée en réalité à devenir la médecine du pauvre. C’est tout sauf une avancée sociale, comme veut nous le faire croire Martine Aubry, cette parfaite illustration du népotisme des dynasties bourgeoises (elle est la fille de Jacques Delors), qui a construit sa carrière politique sur ces mirages sociaux médiatiques. Mais cela ne trompe aucun travailleur face à la réalité quotidienne.
- Destruction des services publics, en cours de privatisation larvée sous prétexte de « régionalisation ».
- Et la liste est encore longue…
Le pire est encore à venir avec
l’instauration d’une société ultra-libérale, une société à deux
vitesses : l’américanisation de notre société française et européenne.
Il faut donc lutter sans faiblir contre cette politique, contre son accélération brutale. La question qui se pose est comment ? Et avec qui ?
Comment lutter pour la défense de nos acquis sociaux et de l’emploi ici et maintenant ?, Une petite réformette par ici, un décret par-là ? Non !
Nous devons avoir le courage de tout changer : le travail, l’économie, la politique et, donc, la conception même de la démocratie confisquée par la Bourgeoisie libérale. Il s’agit là d’un changement total de logique, qui a la dimension d’un choix de civilisation. Pour cela, il ne faut ni un changement de majorité ni même de Régime, mais bien de Système et de société. Il s’agit d’un combat de rupture et non d’accompagnement que nous devons soutenir et promouvoir.
Avec qui ?
Certainement pas avec les quelques partis « extrémistes » ou dit « alternatifs », ou leurs complices associatifs, du type d’ATTAC, qui ne servent finalement que de soupape de sécurité et d’attraction médiatique aux gestionnaires du capitalisme !
Le seul véritable front anti-système capable de fédérer par ses mots d'ordre tous les exclus du néo-libéralisme, d’où qu’ils viennent, c'est celui initié par le PCN-NCP. Le « Front Noir-Rouge-Vert » du PCN. Un front multiple, composé de diverses tendances, mais dirigé vers un but unique : la libération nationale et sociale des peuples européens.
Par cette alliance, la protestation
populaire ne sera pas gaspillée et détournée vers des partis sans avenir ou
vers des mouvements « anti-mondialisation » sporadiques, éphémères
et utopistes. Il nous faut balayer le consensus, balayer les gestionnaires du
capitalisme !
Pour nous, militants communautaristes européens, la lutte pour la défense
des travailleurs n'est pas faite de « réformes » et autres voies de
garages chères aux réformistes de tous bords. C’est un combat sans
concession contre le Système. Ce n’est pas réformer le capitalisme,
c’est le détruire pour aboutir à la société sans classe
du Communautarisme européen.
C’est tout le combat du PCN. Les militants communautaristes européens y travaillent plus que jamais.
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La semaine prochaine (19 novembre), notre message abordera l’actualité européenne avec la Turquie.