ASC-PCN
Les signes de la débâcle économique et financière irréversible du Système se multiplient partout en Europe. Il est clair aujourd'hui que les profiteurs du système tâcheront de sauver leur mise au détriment des travailleurs.
Les syndicats actuels voient leur rôle remis en cause chaque jour davantage. La bonne entente avec le grand patronat et les politiciens régimistes des directions syndicales est aujourd'hui dépassée par la volonté de justice sociale et de maintien des acquis sociaux de la base des syndicats.
Il y a quelques années, travailler au sein des syndicats était impossible, ceux-ci étant devenus de simples courroies de transmission du Régime, chargées de canaliser le mécontentement des travailleurs et de neutraliser celui-ci à terme sans remettre en cause l'équilibre politique du Système.
Aujourd'hui, cela n'est plus vrai. La base syndicale, les travailleurs contestent de plus en plus l'entente de leurs organisations "représentatives" avec les Partis du Système.
Partout en Europe, la base clame son mécontentement et impose une ligne de rupture avec la particratie.
Ainsi, en Belgique, à l'occasion du Premier mai '96, pour la première fois, les syndicats socialistes n'ont pas défilé avec le P.S.. De plus, les dirigeants du "socialisme" alimentaire, de la sociale-démocratie corrompue, se sont vu partout hués et empêchés de prendre la parole par les travailleurs en colère.
En France, le même phénomène s'esquisse déjà et les grande grèves de l'année passée ont souvent été imposées contre les appareils syndicaux.
Dans ces conditions, il est aujourd'hui possible à notre courant politique de travailler, non seulement au milieu du monde du travail, mais aussi au sein des syndicats actuels. C'est la volonté de l'"Action Syndicale Communautaire" du PCN.
Pourquoi cette volonté ? Parce que les seuils de représentativité extrêmement élevés imposés par le Système à la reconnaissance de syndicats, seule possibilité pour nous de faire jeu égal et d'apporter aux travailleurs la même défense et les mêmes avantages que les syndicats traditionnels, ne nous permettent pas de constituer aujourd'hui une nou-velle organisation. Mais également parce que nous sommes pour l'unité de travailleurs et que créer de nouveaux syndicats ne vise pas à renforcer cette unité mais à la briser.
L'exemple de la réaction lepéniste en France, qui crée aujourd'hui de nombreuses petites associa-tions syndicales pour briser l'unité du monde du travail, malgré les faux accents révolutionnaires et sociaux opportunistes du FN, nous démontre ce qu'il ne faut pas faire : nous ne sommes pas des briseurs de grèves, nous ne voulons pas constituer des syndicats "jaunes".
Nous voulons défendre les travailleurs, préserver les acquis sociaux, déboucher sur une nouvelle société sans classe ou régnera enfin une justice sociale pleinement réalisée : ce sera demain l'Europe unitaire et communautaire !
Cela ne nous empêchera évidemment pas pour autant de combattre, en tant que Fraction commu-nautariste européenne organisée au sein de syndicats et en dehors d'eux dans le cadre de coordinations de travailleurs syndiqués et non syndiqués, l'influence omniprésente des partis traditionnels au sein de ceux-ci. Nous parlerons des multiples prébendes, des "fromages" et des combines que se partagent les bonzes syndicaux.
Aujourd'hui, alors que la faillite du Système, non seulement économique mais aussi politique, éthique et morale est incontestable, les parasites qui nous gouvernent nous parlent encore de "sortie de la crise", de "relance de l'emploi" et, pour excuser leurs propres erreurs, tentent de faire endosser celles-ci, dans le domaine de la dette publique notamment en Belgique ou en France, à l'ensemble des travailleurs.
Le constat de faillite est clair et net : la réponse du Système à la crise, c'est la liquidation des services publics, la dégradation de l'enseignement, le bradage et la privatisation de la Sécurité sociale que l'on réservera demain à quelques privilégiés, c'est faire payer aux travailleurs la crise !
L'"Action Syndicale Communautaire" du PCN, refuse cet avenir pour notre peuple. L'alternative que nous proposons passe évidemment par le combat contre l'emprise de la particratie sur les travailleurs, qui vise à les empêcher de se révolter et d'exiger, non pas seulement quelques réformes sociales ou un changement de majorité, mais un véritablement changement de Régime.
Aujourd'hui, ce qui est en jeu, c'est le droit de chacun à vivre décemment, à vivre dignement. Aussi, est-ce aujourd'hui, maintenant, que tous le travailleurs doivent s'unir contre toutes les formes d'exploitation, pour une juste rétribution de leur travail.
Nous devons ajouter que l'unité des travailleurs doit être globale et qu'elle doit être pan-européenne. Ainsi une grève ouvrière perd-t-elle une grande partie de son efficacité si elle n'est pas appuyée simultanément par une grève des employés et des cadres. Ainsi, une grève locale en Belgique n'a plus de sens si la même multinationale ou le même consortium assure un renforcement de sa produc-tion dans d'autre pays européens. Enfin, à l'heure des délocalisations et du bradage des entreprises pour le plus grand profit capitaliste, les travailleurs européens doivent opposer une réponse unitaire et continentale à l'organisation planétaire des exploiteurs multinationaux, yankee's en tête.
La division des travailleurs est une des meilleures armes du Régime et du Système. Brisons-la !
Une grève des dockers aux Pays-bas est presque inutile si elle n'est pas appuyée par une grève identique dans toute l'Europe et pas une simple "grève de solidarité", vieux truc utilisé par tous les scissionnistes. la division de l'Europe favorise l'exploitation des travailleurs. Unissons-nous !
L'"Action Syndicale Communautaire" du PCN s’emploiera donc à forger un mouvement uni, dynamique et offensif qui brisera l'union sacrée des exploiteurs.